Dominique Labarrière – Grandeur et décadence de l’ordre des Templiers.

Qui n’a jamais entendu parler des Templiers, cet ordre militaire et religieux, tellement novateur dans la société médiévale ? Nous pourrions considérer que tout a déjà été dit, et pourtant… Malgré la qualité des recherches effectuées par les historiens, beaucoup de zones d’ombre demeurent autour de sa création et de son histoire. Une chose est certaine, la dimension politique est bel et bien présente d’emblée, facilitant grandement la reconnaissance officielle de l’ordre. Officialisation assortie de privilèges considérables qui devaient rapidement provoquer les plus vives jalousies et les plus violentes critiques. En peu de temps, l’ordre est devenu puissant. Très puissant. Riche. Très riche. Mais tant de puissance et de richesses devaient à terme se retourner contre l’ordre même. Au terme d’une procédure de plusieurs années, chef-d’œuvre de rouerie et de cynisme, en 1312, lors du concile de Vienne, le pape décrète la suppression de l’ordre. Deux années plus tard, en 1314, son dernier grand maître, Jacques de Molay, périt sur le bûcher à Paris sur ordre du roi de France. De cela, Maurice Druon a tiré une fresque passionnante, incroyablement romanesque, une fiction pleine d’invention. Mais qu’en est-il de la réalité?

Comme beaucoup , je connais l’ordre des templiers de nom mais je n’ai malheureusement pas beaucoup lu d’ouvrages à leur sujet. Et je dois dire que je ressors un peu mitigée de ma lecture que je pourrais qualifier de « L’ordre des templiers pour les nuls » , si vous n’y connaissait rien , vous allez forcément y apprendre des choses mais si au contraire , vous êtes des connaisseurs , vous allez vous y ennuyer et avoir l’impression d’avoir perdu votre temps. Le livre à un côté pas assez approfondi , on ne fait que survoler le propos.  

Par ailleurs , nous parlons ici plus de décadence que de grandeur puisque les moments de « gloire » des templiers sont vite expédiés pour laisser rapidement la place aux méfaits de ses derniers et par moment , on se s’éloigne carrément du sujet principal. Mais toutefois , certains passages sont vraiment intéressants d’un point de vue historique , comme l’histoire de la guéguerre que se livre le roi Philippe Le Bel et le pape Boniface VIII que j’ai trouvé très bien racontée , c’est vraiment un passage que j’ai apprécié ou encore le procès des templiers qui était juste palpitant.

Le style de l’auteur , quant à lui est à mon goût un peu trop académique , j’ai eu l’impression d’assister à un cours pendant toute ma lecture et sachant que je me suis quand même renseignée sur l’auteur , j’ai appris qu’il était prof de philo et conférencier donc tout s’explique. L’ouvrage fourmille de détails et de termes un peu trop techniques qui auraient peut-être mérité un petit lexique , comme par exemple pour les différents ordres religieux . J’aurai apprécié que l’auteur prenne en compte que certains de son lectorat ne sache pas faire la différence entre des Bénédictins Clunisiens et des Cisterciens et j’en passe , les exemples sont nombreux. 

Toutefois , j’ai apprécié le fait de trouver des photos et illustrations en milieu de livre , c’est toujours intéressant de se plonger dans des « documents d’époque » et même si je n’y ai pas trouvé mon compte , on ne passe pas un mauvais moment de lecture et si c’est la première fois que vous abordez les templiers , je vous le conseille mais si vous êtes déjà connaisseur et que vous souhaitez approfondir le sujet , passez votre chemin. Par contre si vous connaissez de bons ouvrages sur les templiers , n’hésitez pas à me les dire , je suis preneuse.